jeudi 21 janvier 2016

Après la guerre, des pennes noires

Dès 1925, des Poils regrettent que la penne soit portée par des étudiants de l'Institut Saint-Louis et par des élèves de secondaire. L'Association générale tâche de remédier à cette situation en codifiant la penne en 1926. Puis, en 1930, on évoque la possibilité de déposer la penne, en ce compris sa forme et les rubans facultaires.

Après-guerre, la situation ne semble pas s'être améliorée. Le chronique "Choses et autres" du Bruxelles Universitaire du 3 janvier 1945 indique que désormais la penne, déposée, sera noire.

Extrait du Bruxelles Universitaire
du 3 janvier 1945.

On ne sait pas dans quelles facultés ni combien de temps cette penne "nouvelle formule" fut portée. Les exemplaires qu'on a retrouvés proviennent tous du Cercle Solvay. Les plus anciens datent de février 1945 et les plus récents de novembre 1947.
 
Calquée sur le modèle de la penne du Cercle polytechnique, la casquette solvaysienne dispose d'un écusson composé des lettres ULB ainsi que d'un caducée accompagné de marteaux (en lieu et place des compas, marteau et pioche du CP) et d'un ruban noir (comme celui du CP). L'ancien ruban facultaire orange a cédé la place une légère passementerie de même teinte (en lieu et place de la passementerie blanche du CP).

Notons au passage que le Cercle Solvay a manifestement organisé deux baptêmes l'année suivant le conflit. On connaît en effet une penne de février 1945 et une autre de novembre 1945. Un double baptême pourrait s'expliquer par la volonté de stabiliser le nombre de Bleus après le conflit, afin d'assurer la pérennité du Cercle.

La première penne est celle d'André Vanheurck.


La lampe à huile, entourée de six étoiles,
correspondrait à des études secondaires en latin-grec.
On les retrouve également sur des calottes.



Ci-dessous, la penne de Marcel De Gueldre, baptisé en novembre 1945 (et futur compagnon de La Louve).


Penne de Marcel De Gueldre.
Document transmis par son petit-fils, Sébastien Laurent,

président de l'UAE Mons.