mardi 20 mars 2012

Le tabac du philosophe

Le Philistin dit que l'étudiant vide plus de chopes de bière que d'encriers... Pour une fois, il n'a pas tort : l'étudiant philosophe des heures durant mais, fidèle à l'antique adage "Primum bibere deinde philosophari", il s'humecte le gosier avant de s'exprimer. Cette préparation bibitive réclame un tour d'horloge. Socrate lui-même (c'est bien connu) était imbiturable ; aussi, pour rouler sous la table, il a fallu qu'il avale un grand verre de cigüe.

Symbole de ces cogitations intensives et de ces discussions animées, la fumée - celle du tabac, pas celle du cerveau en surchauffe - flotte au-dessus de l'étudiant... Dans de nombreuses caricatures, une cigarette ou une pipe figure en bonne place dans l'attirail de l'étudiant, à côté de sa casquette et de son ruban.

Carte de la Société Bertholdia,
postée de Suisse le 11 mars 1917.

Carte postale de la Société de Belles-Lettres (Suisse), éditée en 1922.
Au mur, au milieu du nuage de fumée, un portrait de Molière. 

Carte de la Société de Belles-Lettres, non postée.
Sans doute éditée dans les années 1920.

Carte de la Société de Zofingue, section de Lausanne.
Editée vers 1902.

mercredi 14 mars 2012

Le Solbosch et la "future" université

Ce billet a été publié dans le Bruxelles Universitaire du 25 janvier 1924, sous le titre "A la future université". A cette époque, l'université était encore abritée dans le centre ville, dans le Palais Granvelle. Lisez : [L'université, rue des Sols]

Le titre de la rubrique "Les pavés de B.U." annonce la couleur : il s'agit bien entendu de pavés dans la mare et le style sera incisif voire caustique.

La vignette qui accompagne cette rubrique est bien entendu signée Jean Dratz.



Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.
50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

mardi 6 mars 2012

L'université, rue des Sols

L'Université libre, créée en 1834, s'installe rue des Sols en 1842, dans une aile de l'ancien Palais Grandvelle mise à disposition par la Ville de Bruxelles. Sept ans plus tard, en 1849, l'Université compte 350 étudiants. Leur arrivée contribue à la vie de ce quartier populaire : rue des Sols et rue Cantersteen, les estaminets prolifèrent au même titre que les librairies spécialisées en droit et en sciences. (Pierre Van Den Dungen, "L’Université libre au temps des Crocodiles" in Rops – De Coster. Une jeunesse à l’université libre de Bruxelles, Cahiers du GRAM, 1996, pp.57-58.)

Si les étudiants se sentent à l'aise dans ce quartier peuplé entre autres d'artisans et d'ouvriers, la situation est nettement différente à l’intérieur des locaux du Palais Granvelle dont l'exiguïté et la vétusté deviennent vite insupportables. Vers 1855, les étudiants sont tellement serrés dans les auditoires qu'il leur est impossible de prendre des notes. Il faut attendre le début des années 1860 - et la rénovation puis l'agrandissement du bâtiment - pour que les étudiants disposent de réelles salles de cours. (Pierre Van Den Dungen, op.cit., pp.58-59.)

L'Alma Mater restera rue des Sols jusqu'en 1928, date à laquelle le quartier disparaît définitivement pour céder la place à la gare centrale. L'actuelle galerie Ravenstein occupe à peu près l'emplacement de l'ancienne université. (Pierre Van Den Dungen, op.cit., p.57.)

L'université de la rue des Sols.
Au centre de la cour,
on reconnaît la statue de Théodore Verhaegen, fondateur de l'université.
Cette carte colorée a été postée à Bruxelles, le 8 décembre 1906.

Cette carte a été postée à Bruxelles, le 21 février 1924.

dimanche 4 mars 2012

Quatrième centenaire de Ronsard, par Dratz

Ce tableau de famille est dû au crayon du maître Jean Dratz. Il a été publié à la Une du Bruxelles Universitaire du 8 janvier 1924 à l'occasion du quatrième centenaire de Ronsard.

L'Ancêtre multistellaire, entouré de nombreuses buses, conseille le Carpe Diem à un jeune monostellaire. Tous deux sont coiffés de la penne à visière courte, que portaient de nombreux étudiants de l'époque.



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du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.
50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Le B.U. ne se contenta pas d'un dessin pour fêter Ronsard... Ainsi que l'annonce le quatrième de couverture du numéro du 20 février 1924, c'est au Théâtre du Parc que Bruxelles Universitaire et La Lanterne Sourde, une revue de poésie animée par Paul Vanderborght, célébrèrent le quatrième centenaire de Ronsard. Les bénéfices allèrent à la souscription en faveur des Maisons d'étudiants du Solbosch.

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du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.
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