Ce texte a été initialement composé par En Bordeaux et Bleu en 2011 pour la Société de Belles-Lettres de Lausanne. Il se chante sur l'air de "La Ceinture".
Il s'agit d'une adaptation libre d’un vieux chant estudiantin composé en allemand : "Papst und Sultan". Quant au refrain "Ergo bibamus" (qui signifie "Alors buvons !"), c'est le titre d’un chant étudiant écrit par Goethe en 1810.
"Papst und Sultan" a été adapté ici en dialogue. Aussi, lors d'un Cantus, la table de gauche de la Corona peut chanter les couplets impairs tandis que la table de droite peut chanter les couplets pairs.
Les couleurs mentionnées dans le dernier couplet sont celles d'En Bordeaux et Bleu. Mais chaque Cercle, Guilde ou Ordre est libre de reprendre la chanson et d'adapter le dernier couplet en fonction des couleurs de son ruban (de son "band") ou de sa penne.
Le Pape et le Sultan
(air : "La Ceinture")
Ah !, soupir’ l’étudiant, jamais je n’ fais d’agap’s.
Bon dieu, je meurs de soif ! Pourquoi ne suis-j’ pas Pap’ ?
Je vid’rais au grand jour les cav’s du Vatican
J’aurais du vin, du vin… : la mer Roug’, l’océan !
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !
Moi, le Pap’, je m’ennui’ dans mon grand palais blanc.
Mes draps sont plus froids que le marbre d’un gisant :
Je ne caress’ le sein d’aucune joli’ rouss’
Et ça me fend le cœur… Frèr’ : Ergo bibamus !
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !
Peu m’importe la Croix, je me ferai Sultan
Dans des jardins où les fontain’s coulent leur chant.
Etendu sur la soie, sous l’étoil’, le Croissant,
J’aim’rai ma femm’, ma femm’ aux parfums d’O-ri-ent.
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !
Me voici à genoux, moi, le princ’ du désert :
Le Coran m’interdit de verser dans mon verr’
Trois goutt’s d’une liqueur qui rend la vie plus douc’…
Mes larmes sont amèr’s… Frèr’ : Ergo bibamus !
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !
Chèr’ hôtess’, je serai mi-Pape mi-Sultan
Si tu m’offr’s un’ bouteill’ et ton baiser brûlant !
Ô ma bell’ aubergist’, permets qu’un étudiant
Chante tes longs cheveux et y noue son ruban !
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !
Ruban bleu comm’ la nuit où naissent les amours,
Où l’étudiant vadrouill’ et fait quelques bons tours,
Ruban bordeaux comme le nouveau vin qui mouss’
Au soleil de printemps… Frèr’ : Ergo bibamus !
Tralala lalalère, tralala lalala !
Tralala lalalère, tralala lalala lalala !