Deux articles du Bruxelles Universitaire de 1946 indiquent que, dès la fin de la Seconde guerre mondiale, les baptêmes furent relancés selon les traditions déjà en vigueur dans les années 1920.
L'un après l'autre, les Bleus sont en effet chahutés, peinturlurés et arrosés de pintes à la lueur de bougies. Cette cérémonie digne d'un Molière décadent se passe dans un café du centre-ville sous le couvert d'une répétition de chorale. Ce qui n'est qu'un demi-mensonge, puisque les Poils exercent leurs cordes vocales sur le répertoire des Fleurs du Mâle (à la plus grande joie du patron, bien entendu).
Dans le Bruxelles Universitaire du 5 avril 1946, le roi des Bleus évoque ses exploits avec la poésie d'un facteur en tournée (générale) mais n'explique pas les épreuves bibitives qui lui valent son titre.
Le Bruxelles Universitaire du 25 janvier 1946 décrit plus clairement la cérémonie de baptême. Sans doute son auteur avait-il eu le temps de décuver.