dimanche 26 janvier 2014

Nouveau tempo pour "L'Hymne à la bière"

L'Hymne à la bière fait son apparition dans l'édition des Fleurs du Mâle de 1935.

Les thèmes et les vers de L'Hymne à la bière sont sensiblement les mêmes que ceux de La Cuite, une chanson éditée pour la première fois dans les Fleurs du Mâle de 1922.

Cela s'explique très facilement. Il est probable que l'air de "La Cuite" (composée sur la mélodie complexe des Petits Chagrins de P. Delmet) s'était déjà perdu 10 ans après sa première publication. Un Poil a sans doute tâché de sauver l'esprit de la chanson et quelques-uns de ses vers.

Si la copie est plus drôle que l'original, elle n'en pas moins subit le même sort : son air - qui n'est mentionné nulle part - a été perdu.

Nous proposons de faire revivre ce chant poilique (et poilant) lors des cantus, sur l'air d'En descendant la rue d'Alger. Il suffit pour cela d'ajouter un "Eh bien !" à la fin du troisième vers et un "Et vous m'entendez bien !" à la fin de chaque couplet ainsi que de retoucher trois vers.


Similitude de la Cuite et de L'Hymne

"Aux séanc's, v'là c' qu'est mon dada, / Les autr's discour'nt qu' ça n' finit pas (...) / Crier, gueuler et s'emmerder / Somm' tout' pour n'en rien retirer / J' préfèr' la cuite !", glougloute le premier auteur.

Le second lui fait écho au fond du tonneau : "Aux séances de comité / Quand les autr's sont en train d' gueuler / Pour l'une ou l'autre affaire / Moi, je préfèr' la bière", comme il l'écrit.

Enfin, les vers qui se moquent des manchaballes se ressemblent comme deux gouttes de bière. "Y en a qui bloqu'nt comm' des cochons / Pour décrocher la distinction", ricane l'auteur de la Cuite. Celui de l'Hymne lui fait chorus mais évoque, lui, "les distinctions".


Texte et air originaux de L'Hymne à la bière

Turbiner du matin au soir,
S'abrutir sur des cours rasoirs,
C'est, dit-on, nécessaire,
Moi, je préfèr' la bière.

Y en a qui bloqu'nt comm' des cochons
Pour décrocher les distinctions.
C'est pas mon caractère,
Moi, je préfèr' la bière.

Pour égayer l' laboratoire,
De temps en temps on s' met à boire
Des liqueurs étrangères.
Moi, je préfèr' la bière.

L' méd'cin lorsqu'on est sur le flanc
Vous prescrit cent médicaments.
C'est mauvais, ça coût' cher.
Moi, je préfèr' la bière.

Quand je rapplique un' bonn' gastrite
Il me fait vivre en Barnabite.
Je trouv' qu'il exagère
Et je retourne à la bière.

Aux séances de comité
Quand les autr's sont en train d' gueuler
Pour l'une ou l'autre affaire,
Moi, je préfèr' la bière.

Certain's gens boiv'nt des Spa-citrons
Des limonad's ou du bouillon.
Ils croient qu' ça désaltère.
Moi, je préfèr' la bière.

On a voulu me faire gober
Que tous les homm's sont condamnés
A travailler sur Terre.
Moi, je préfèr' la bière.

Plutôt que d' fair' la pomme d'Adam,
Dieu aurait mieux passé son temps
A recouvrir la Terre
De quatre océans d' bière.


Reprise de L'Hymne à la bière
sur l'air d' En descendant la rue d'Alger

Turbiner du matin au soir, (bis)
S'abrutir sur des cours rasoirs, (bis)
C'est, dit-on, nécessaire, Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Y en a qui bloqu'nt comm' des cochons (bis)
Pour décrocher les distinctions. (bis)
C'est pas mon caractère, Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Pour égayer l' laboratoire, (bis)
De temps en temps on s' met à boire (bis)
Des liqueurs étrangères. Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Le méd'cin lorsqu'on est sur l' flanc (bis)
Vous prescrit cent médicaments. (bis)
C'est mauvais, ça coût' cher. Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Quand je rapplique un' bonn' gastrite (bis)
Il me fait vivre en Barnabite. (bis)
Je trouv' qu'il exagère, Eh bien !
Et j' retourne à la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Aux séances de comité (bis)
Quand les autr's sont en train d' gueuler (bis)
Pour l'une ou l'autre affaire, Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Certain's gens boiv'nt des Spa-citrons (bis)
Des limonad's ou du bouillon. (bis)
Ils croient qu' ça désaltère. Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

On a voulu me faire gober (bis)
Que tous les homm's sont condamnés (bis)
A travailler sur Terre. Eh bien !
Moi, je préfèr' la bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)

Plutôt que d' fair' la pomme d'Adam, (bis)
Dieu aurait mieux passé son temps (bis)
A recouvrir la Terre, Eh bien !
D' quatre océans de bière.
Et vous m'entendez bien ! (bis)