En 1892, le cabaret du Diable-au-Corps s'ouvre au 12 rue aux Choux, dans une arrière-maison. On y accède par un long couloir, en traversant une cour aux murs couverts de vigne vierge. C'est là que les Nébuleux s'installent définitivement.
Ils y seront rejoints par d'autres Cercles étudiants mais aussi par Charles Plisnier, Roger Kervyn de Marcke ten Driessche, Michel de Ghelderode, Théo Fleischman, Paul-Henri Spaak, James Ensor. Et bien d'autres auteurs et artistes, comme Amédée Lynen, qui anime le cabaret et illustre une revue hebdomadaire sous le même nom de Diable-au-Corps, ainsi que le rappelle Jean d'Osta dans son Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles publié en 1995.
L'estaminet met la clef sous la porte fin 1928 : l'Innovation le rachète pour agrandir ses bâtiments. Le site "Que vive la guindaille" consacre une page conséquente à la fermeture du cabaret.
Bizuth a croqué l'entrée du couloir du Diable-au-Corps et la façade voisine. Cette aquarelle restitue toute l'atsmophère des fins de soirées bibitives. Jean d'Osta a reproduit cette carticature en noir et blanc sous forme de vignette mais nous l'avons vue, aux Archives de l'ULB, en couleurs et au format affiche. En Bordeaux et Bleu tâchera de vous la présenter dans sa version originale.
Dessin de Bizuth en 1920 in Jean d'Osta, Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles, éd. Le Livre, 1995. |