mercredi 21 août 2013

Impressions d'examen

Qu'elle se manifeste sous l'apparence d'un chapeau haut de forme ou d'un tuyau coudé, la Buse hante les caricatures estudiantines.

Le rapace crétin sévissait déjà à l'époque des Crocodiles : la plus vieille représentation de Buse que l'on connaisse figure en effet dans le journal Le Crocodile du 7 août 1853.

Si l'on connaît l'âge du zosieau ainsi que son goût pour les chapeaux et les tubes, son biotope reste un mystère. Et pour cause : on ne possède que très peu de dessins des amphithéâtres et des salles d'examen où la Buse esquisse ses premiers battements d'ailes.

Bruxelles Universitaire de décembre 1927 tâche d'y remédier avec une caricature d'un humour très noir (voire de mauvais goût) : le jour de l'examen, l'étudiant va se faire torturer sur une chaise... électrique ; une bouteille de rhum et une boîte de cigares attendent le "condamné".

Les amateurs apprécieront ce croquis en noir et blanc (d'ailleurs le seul de ce style publié par le B.U.) : la figuration du prof et de sa victime en ombres chinoises donne le rôle principal à la chaise.

La signature de l'auteur est malheureusement illisible.

Extrait du Bruxelles Universitaire de décembre 1927.

 
A la Une du Bruxelles Universitaire d'avril 1928, le Clebs Phétide (alias Francis André) aborde lui aussi le supplice de l'examen. Sous son crayon, un Poil vit ses derniers instants lors d'un examen au fond d'une crypte : "Vae victis !", "Malheur aux vaincus !"
 
Un ange s'apprête à coiffer le héros d'une Buse, tandis que les saints l'attendent aux champs Elysées avec un tonneau et une chope. Tous les acteurs de la scène portent la penne, sauf le prof (qui porte sa croix).
 
Dessin de Clebs Phétide, en Une du Bruxelles Universitaire d'avril 1928.