dimanche 28 août 2016

La Saint-Vé 1948 : évolution du Cortège et violences policières

L'édition 1948 de la Saint-Verhaegen fut marquée par de nombreuses violences policières. Le Bruxelles Universitaire du 31 décembre 1948 consacre trois pages à la chronique de ces événements par la presse (mais nous n'en reproduirons que l'essentiel).

Le BU revient également, dans un article musclé, sur un point plus fondamental pour les Poils : l'évolution de l'esprit du Cortège lui-même. Les chars de brasserie tirés par des chevaux ont été remplacé par des camions. Résultat : le Cortège va trop vite. Les haltes à l'ancienne Université de la rue des Sols et la remise d'une penne d'honneur à Manneken Pis ont disparu. Et enfin, les Poils ne se font plus offrir de bières par le Bourgeois, autrement dit ils ne distillent plus l'Opossum, après l'avoir ensorcelé par des bons mots et des chansons grivoises. Mais ils mendient comme des rats d'église.

Médaille frappée pour la Saint-Verhaegen 1948.
Photo empruntée au site Collectiones Studenticae.

 



Extrait du Bruxelles Universitaire du 31 décembre 1948.
Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Et le relevé des chroniques de la presse quotidienne, relatives à la Saint-Vé et aux violences policières qui l'ont émaillées...



Bruxelles Universitaire du 31 décembre 1948.
Exemplaire de la collection de Georges Morissens,
avocat à la Cour d'appel.

Joseph - dit Jef - Vandemeulebroek,
bourgmestre de Bruxelles (1939-1956),
caricaturé en agent de police violent.

Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.







Extrait du Bruxelles Universitaire du 31 décembre 1948.
Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

vendredi 26 août 2016

Chars de Sciences d'avant-guerre : le Centenaire et Rex

Parmi les chars réalisés par des Poils de Sciences avant la Seconde guerre mondiale, deux semblent se détacher. 

Le premier fut celui de la Saint-Verhaegen 1934, édition faste pour le Cercle de Chimie (fondé deux ans plus tôt sur les ruines du Cercle des Sciences). En effet, à l'occasion du Centenaire de l'ULB, l'Association générale des étudiants organisa le premier concours de chars et attribua le prix du plus beau char au CC. (Michel Hermand, La Belle histoire du Cercle des Sciences, 2015)

Bruxelles Universitaire de la Saint-Verhagen 1934.

Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Dessin de Francis André, alias Clebs Phétide, fidèle à son goût pour la marine.
La romantique caravelle de l'ULB est attaquée par trois canonnières :
le manchabalisme (le goût excessif pour la bloque),
le noveltisme (le goût excessif pour la mode), 
la calotte (le goût excessif pour les hosties).

Le char du CC représente un fourneau autour duquel s'affairent différents personnages qui incarnent probablement les différentes périodes de l'Histoire. Différents signes (trois flèches antifascistes destinées à barrer la croix gammée nazie, un triangle, une étoile de David) ornent le bord de la cheminée sans entre elles.

Char du Cercle de Chimie, à la Saint-Vé 1934.
Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Char du Cercle de Chimie, à la Saint-Vé 1934
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

Char du Cercle de Chimie, à la Saint-Vé 1934
Le mage barbu est le futur président du CC (1936-1937).

A droite le drapeau du CC.
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Diplôme du Premier Prix du premier concours de chars de Saint-Verhaegen, 1934.
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

Sur le diplôme du Premier prix du premier concours de chars de Saint-Verhaegen, un héraut habillé aux couleurs de la ville de Bruxelles veille, chope à la main, sur des cruches de lambic et des tonnelets. Et proclame la victoire du CC :

Centenaire de l'ULB
Association Générale des Etudiants

En l'an 1934, vendredi 24 novembre, Nous Poils de l'ULB réunis en la Taverne de l'Estrille, sise rue de Rollebeek, pour attribuer le premier prix des chars de Saint-Verhaegen, avons décidé que le Cercle de Chimie, ayant pensé, élaboré, construit, montré char fort beau et agréable à voir, remporte le Premier Prix.

Par foi de quoi, le présent avis, par nos héraults, crié sur toute place publique et autres lieux jugés désirables pour la gent estudiantine.

A l'Estrille, le 24 du mois de novembre.


La Saint-Vé 1935 (ou 1937)

Une photo du char de Chimie lors de la Saint-Vé non datée ne laisse entrevoir qu'une partie de la structure, un panneau dénonçant l'inflation du prix de la bière et le drapeau du CC. Un poil porte la penne mauve du Cercle de Chimie, adoptée en 1932. (Michel Hermand, op.cit.) Cette penne arbore trois étoiles, ce qui nous conduit en 1935 ou - à la rigueur - en 1937. Il ne peut en tout cas s'agir ni des festivités de 1936 ni de celles de 1938 car le char ne correspond pas à ceux de ces éditions-là.

Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.


L'arrivée de Degrelle au Parlement

Le second char de Chimie qui sortit de l'ordinaire fut celui réalisé à l'occasion de la Saint-Verhaegen 1936.

Bruxelles Universitaire de la Saint-Verhagen 1936.

Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.
 
Le C.A.U.B., le Cercle aéronautique universitaire de Bruxelles,
a gentiment soumis son Spirit of Solbosch
au crayon de Francis André, alias Clebs Phétide.
Le nom l'aérostat est un clin d'œil au Spirit of St Louis,
à bord duquel Charles Lindbergh
réalisa la première traversée de l'Atlantique en 1927.
Et également coup de griffe aux facultés bruxelloises Saint-Louis.

Lors des élections de mai 1936, Rex - mouvement nationaliste, populiste, catholique et antisémite - entre au parlement en décrochant huit des 101 sièges. Sous la houlette de Degrelle, il se positionne comme la quatrième force politique, derrière les socialistes, les catholiques et les libéraux qu'il talonne. C'est un camouflet pour le gouvernement Van Zeeland.

Le char du Cercle de Chimie sur la place du Grand Sablon.
Au centre, avec la chope Jean Massart. (In Michel Hermand, op. cit.)
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

Le char du CC sur la place du Grand Sablon.
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

Symptomatique d'une époque qui sent venir une catastrophe sans en deviner l'ampleur, le char de Chimie oscille encore quelques mois après le scrutin entre dénonciation politique pure et calembours potaches. Le CC dénonce sur le ton de l'humour les thèses nazies et fascistes que Rex réchauffe dans ses discours alambiqués et affiche "Rex Action chimique. Rex vaincra ! dis till !" à traduire évidemment par "Réaction chimique : Rex vaincra ! disent-ils".

Notons au passage le double jeu de mot. Si l'alambic s'impose évidemment aux Chimistes, l'appareil convient parfaitement à Rex qui distille la haine des "élites pourries" et des juifs dans ses meetings et dans sa presse, notamment dans "Le Pays réel". Mais, dans les années 1930, "distiller" signifie aussi "voler un bidule inutile en guindaille" dans l'argot des Poils de l'ULB. "Rex vaincra ! Dis...till" : Rex est ainsi accusé d'avoir volé ses huit sièges.

Ces jeux de mots mi-rigolards mi-sérieux sont dans la veine de ceux du Bruxelles Universitaire de l'époqueLe 15 octobre 1936, l'organe de l'Association générale des étudiants parodie ainsi le titre phare de la presse rexiste en inaugurant sa rubrique "Le Pet irréel". Le titre - illustré Francis André - coiffe un article tissé de calembours foireux qui ridiculisent l'anticommunisme de Rex, son obsession du Frente Popular de la Révolution espagnole ainsi que le balais, son symbole "anti-pourris".





En janvier 1937, le ton du B.U. reste sensiblement le même.




Ce char restera dans les mémoires. Le 20 octobre 1945, Bruxelles Universitaire annonce sa résurrection : "20 novembre 1945 : Saint-Verhaegen. Le C.d.S escortera à travers la ville un char orné d'un merveilleux alambique politique pour le grand esbaudissement de la gent bourgeoise admirative et terrifiée."

La Saint-Vé 1938

Alors que la peste rexiste continue de s'étendre, les cercles veulent rester légers. Dans ce registre, le Cercle Polytechnique accouche d'un Zéphyrin de 5 mètres de haut. Mais les Poils de Sciences ne produisent quant à eux pas de char particulièrement mémorable.

Char des étudiants en Sciences, Saint-Verhaegen 1938.
Document transmis par Martin Pwim Sp.n.gh.

lundi 8 août 2016

Résistance : Passelecq et Thonon, étudiants wallons. Et la Maison des Carabins "Valère Passelecq"

Après la Seconde Guerre mondiale, le Cercle wallon de l'ULB et la Fédération des cercles régionaux wallons rendit hommage, chaque année, en juin, à Valère Passelecq et à Robert Thonon, deux résistants issus de leurs rangs "en raison du courage et du patriotisme dont avaient fait preuve ces anciens". La mère de Passelecq offrira d'ailleurs régulièrement un verre de l'amitié lors de cette cérémonie.

Louis Bastien, président de la Fédération des cercles wallons de l'ULB en 1956, nous a transmis deux clichés de l'hommage à Passelecq et Thonon pris vers 1955. Mais nous ne savons pas quand cette cérémonie annuelle a été lancée ni quand elle a été mise en sommeil.

Valère Passelecq

Valère Passelecq, né à Ixelles le 22embre actif du Cercle des étudiants wallons de l'ULB.

Lors de l'invasion allemande en mai 1940, il participe à la campagne des 18 jours. Refusant d'abandonner la lutte, il s'engage dans la Résistance. Il passe en Angleterre où il acquiert le grade de lieutenant parachutiste. Il est alors parachuté en Belgique le 28 février 1942.

Il rencontre Robert Thonon, camarade de Cercle, dont il partagera le combat puis la captivité à la suite d'une trahison. Il est décapité le 7 juin 1944 à Wolfenbüttel.

Une plaque apposée à la façade de son domicile au numéro 71 de la Rue Mercelis à Ixelles rappelle l'essentiel de ces faits.

Document transmis par Louis Bastien.
Taille originale 8,5cm x 5,5cm.


Hommage à Valère Passelecq, non daté, vers 1955,
avec les drapeaux du Cercle des étudiants wallons
et de la Fédération des cercles régionaux wallons.

Robert Thonon

Robert Thonon, né à Ixelles le 2 juin 1919, fut secrétaire du Cercle des étudiants wallons de l'ULB (1938-1939), puis secrétaire général de la même association.

Dès les débuts de la guerre, il entre dans la Résistance, dans le réseau Wallonie libre. Il héberge des clandestins et aménage des dépôts d'armes. Il rencontre Valère Passelecq, parachuté de Londres. Vendu par un traître en juillet 1942, il est emprisonné à Saint-Gilles et est décapité à la hache à Wolfenbüttel, le 7 juin 1944, avec son compagnon d'armes.

Une plaque, apposée sur son domicile (non situé), rappelle également le combat de cet Ancien.


Document transmis par Louis Bastien.
Taille originale 8,5cm x 5,5cm.


Hommage à Robert Thonon, non daté, années 1955,
avec les drapeaux du Cercle des étudiants wallons
et de la Fédération des cercles régionaux wallons.

Au centre, René de Falleur (chauve),
président de la Fédération des cercles régionaux wallons de 1950 à 1955.

Le Cercle wallon : francophone virulent, résistant et fédéraliste

Après s'être virulemment opposé en 1898 à la loi égalitaire Coremans-De Vriendt qui dispose que les lois seront votées et publiées en français et néerlandais, après avoir contesté en 1907 la flamandisation - légitime - de l'Université de Gand, le Cercle wallon tombe en léthargie.

Il se réveille en 1933. Le Cercle recommande le port de la faluche et se choisit le coq rouge comme insigne. A cette époque, l'opinion estudiantine est fortement sensibilisée à la cause de l'Espagne antifasciste et le Cercle rejoint ce mouvement. Il poursuit parallèlement son combat francophone : il adhère à l'importante Concentration wallonne (d'abord régionaliste puis fédéraliste) et participe à partir de 1937 aux pèlerinages à Waterloo.

À partir de 1939 les Etudiants wallons de l'ULB - qui comptent alors pas moins de 400 membres - manifestent contre la politique de neutralité, notamment en distribuant des tracts à la population. Le Cercle met sur pied en 1940 un Centre universitaire d'aide à la Croix-Rouge française et aux étudiants de France, administré par Valère Passelecq.

Lors de l'entrée en guerre de la Belgique, le Cercle s'engage dans la Résistance et le Groupe Hotton (fondé en 1940 par plusieurs étudiants et anciens de l'ULB, dont de nombreux wallons). Plusieurs membres le payent de leur vie.

À la Libération, le Cercle connaît un regain d'activité : il polémique avec les étudiants néerlandophones de Geen Taal, geen Vrijheid de l'ULB au sujet du dédoublement linguistique des cours - pourtant plus que justifié - et intervient lors de la Question royale (le retour en Belgique de Léopold III, à qui l'on reprochait entre autres d'avoir capitulé en mai 1940).

Le Cercle fera ensuite partie du Comité permanent du Congrès national wallon et se rallie au fédéralisme. Il entre alors en conflit avec la Fédération des cercles régionaux de l'ULB qui sera promise à un bel avenir tandis que le Cercle vit ses derniers moments d'existence.

La Maison Valère Passelecq pour les Carabins

Pierre J.ss.rt, Ancien de Médecine, nous signale également que de 1952 à 1959 (au moins), le Cercle de Médecine disposa d'une Maison des Carabins appelée Maison Valère Passelecq.

On peut ainsi lire dans l'Universitaire Médical de 1952 : "une Dame qui a déjà fait beaucoup pour les étudiants de l'U.L.B. (elle a ouvert à La Panne sa villa à tous ceux qui souhaitent y passer leurs vacances...), Madame Vve Passelecq a décidé de faire plus encore. Possédant une maison à deux pas de la Porte de Hal (rue de Moscou), elle a décidé de nous céder la jouissance du rez-de-chaussée pour y ouvrir ce local tant attendu."

Le C.M. nommera son local Maison Valère Passelecq, une autre façon de rendre hommage à cet Ancien.
Extrait de l'Universitaire Médical, 1952.
Document transmis par Pierre J.ss.rt.


Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

Le Bruxelles Universitaire du 13 avril 1953 livre quelques précisions sur la Maison des Carabins mais - étonnamment - ne présente pas le rôle joué par Valère Passelecq pendant la guerre. On y apprend par contre que la Maison fut décoré par Jean Dratz et qu'un vitrail fut offert par le Grand Orient. Que sont devenus ces trésors ?




Extrait du Bruxelles Universitaire, 13 avril 1953.

Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.
 
Sources :
Reprises d'articles de l'Encyclopédie Wikipédia.
Chantal Kesteloot, Au nom de la Wallonie et de Bruxelles français : les origines du FDF, pp.114-115.
Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome I (pp. 239–240) et Tome III (pp.1239 et 1532).
La Wallonie nouvelle 1940, numéro 1-2
Le livre d'or de la Résistance belge, publié par le Ministère de la Défense nationale, Bruxelles, p. 385
Universitaire Médical, 1952
http://www.cegesoma.be

Photos inédites de l'occupation du château de Beersel

La nuit du 23 au 24 avril 1959, des étudiants de l'ULB entrent dans le château de Beersel et l'occupent. Cette action vise à porter à la connaissance du grand public de nombreuses revendications - qui sans cela seraient peut-être restées lettre morte - : le développement des restaurants universitaires et des logements dans les cités, le relèvement des subsides, des allocations d'études ainsi que l'extension du régime de la sécurité sociale aux étudiants.

Et cela fonctionne : la presse relaie les revendications. Le Soir Illustré d'avril 1959 consacre d'ailleurs quatre pages assez belles à l'événement, comme l'a rappelé Touffe sur Quevivelaguindaille.be. Mais il est vrai qu'un des deux fils de Charles Moureaux, Ministre de l'Instruction publique, était de l'aventure... Ce qui contribua sans doute à faire connaître l'action.

A côté des coupures de presse, principalement issues du Soir du 25 avril 1959, vous trouverez les photos que notre Ancien Louis Bastien a prises sur place pendant l'action étudiante. Ces photos sont inédites à ce jour.

Merci à Louis de nous avoir communiqué tous ces documents.







 


 
 





ment technique et à la recherche scientifique 





Sous la flèche, le Poil Floche Manigard.


Sur le document suivant, le rond supérieur indique la position de la Cénalux (Cercle des étudiants du Namurois et du Luxembourg), tenue par les Poils Monjoie et Bastien. Le rond inférieur marque la position du poste de commandement.



Les photos inédites de l'occupation du château

L'entrée dans le château de Beersel, dans la nuit du 23 ou 24 avril 1959.

Photo Louis Bastien.

L'occupation du château fut en quelque sorte une partie de poker... La police réagirait-elle ? La presse serait-elle au rendez-vous ?

Photo Louis Bastien.

L'attente et la détente : tandis que les uns observent les mouvements de la police depuis les remparts, les autres se reposent au soleil dans la cour.


Photo Louis Bastien
Sur le pont levis, le Poil Bieva (à gauche) et le président de l'Association générale des étudiants, Michel Fried (à droite), suivent l'occupation de l'extérieur.

Photo Louis Bastien.

Le matraquage des étudiants venus en renfort par la brigade mobile...

Photo Louis Bastien.

La police attend la sortie des occupants...

Photo Louis Bastien.


Tract tapé à la machine au dos d'un papier à entente du Cercle Congo de l'ULB.
Transmis par Louis Bastien.