mardi 9 février 2016

Un char de l'ULB en Ulster, le 21 juillet 1945

Un char estudiantin fut construit à l'étranger, en Ulster en l'occurrence, à l'occasion de la fête nationale de 1945. Ce cas unique dans l'histoire de l'ULB est révélé par la lettre étonnante que Max Litvine (avocat, futur chargé de cours à l'ULB) adresse en avril 1948 à Jean Mardulyn (président de l'Association générale des étudiants en 1941, nommé assistant à son retour du camp de Buchenwald où il fut déporté en raison de son appartenance à la Résistance).

Des plans du char, côté babord et côté tribord, ainsi qu'une photo de petit format accompagnent la missive. Côté pile, on y voyait un hommage aux étudiants morts dans la Résistance. Côté face, on observait une scène estudiantine.

Ces documents (conservés aux Archives de l'ULB) sont touchants à plus d'un titre. En plus de souligner le soin apporté à la confection d'un char, ils disent l'attachement des Poils à leur Université, à ses traditions et à ses valeurs, même à des kilomètres de distance, même sous l'uniforme.

"Mon cher Mardulyn,

En classant mes vieux papiers, j'ai retrouvé trois documents que je t'adresse. Ils concernent un point d'histoire de notre Alma Mater.

Voici de quoi il s'agit: les troupes belges cantonnées dans le Nord de l'Irlande en 44-45 organisèrent le 21 juillet 1945 à Banbridge (Ulster), dans toutes les règles de l'art, un "ommegang" resté célèbre. J'obtins du commandant de l'unité l'autorisation de construire un char ULB. Ce qui fut fait.

Et ce sont les maquettes de celui-ci et une photo, un peu terne peut-être, que je t'envoie. Je suppose que les archives, sur lesquelles tu veilles sans doute avec un soin jaloux, s'en enrichiront.

Bien à toi,
(signature) M. Litvine"




Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.

La plaquette de la Saint-Vé de 1937

En 1937, deux célèbres Poils, Maurice Wolf et Francis André (dit Clebs Phétide) publient une plaquette de 8 pages invitant aux festivités de la Saint-Verhaegen. Les jeux typographiques de ce libelle s'inscrivent dans les essais graphiques des dadaïstes et des surréalistes.

On ignore à qui ce bijou couteux était destiné. Mais il ne serait pas saugrenu qu'il s'agisse d'Anciens proches des deux éditeurs, réunis sous les auspices de Jules Gaspar, cabaretier qui reçut des générations de Poils au Diable-au-Corps.

On notera au passage que ces festivités du 20 novembre se terminent alors encore par un punch flambé, rite bibitif dont on perd la trace après guerre.







Ce document provient
du Service Archives, Patrimoine et Collections spéciales de l'ULB.

50 avenue Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles.