mardi 20 mars 2012

Le tabac du philosophe

Le Philistin dit que l'étudiant vide plus de chopes de bière que d'encriers... Pour une fois, il n'a pas tort : l'étudiant philosophe des heures durant mais, fidèle à l'antique adage "Primum bibere deinde philosophari", il s'humecte le gosier avant de s'exprimer. Cette préparation bibitive réclame un tour d'horloge. Socrate lui-même (c'est bien connu) était imbiturable ; aussi, pour rouler sous la table, il a fallu qu'il avale un grand verre de cigüe.

Symbole de ces cogitations intensives et de ces discussions animées, la fumée - celle du tabac, pas celle du cerveau en surchauffe - flotte au-dessus de l'étudiant... Dans de nombreuses caricatures, une cigarette ou une pipe figure en bonne place dans l'attirail de l'étudiant, à côté de sa casquette et de son ruban.

Carte de la Société Bertholdia,
postée de Suisse le 11 mars 1917.

Carte postale de la Société de Belles-Lettres (Suisse), éditée en 1922.
Au mur, au milieu du nuage de fumée, un portrait de Molière. 

Carte de la Société de Belles-Lettres, non postée.
Sans doute éditée dans les années 1920.

Carte de la Société de Zofingue, section de Lausanne.
Editée vers 1902.