Préface du Chansonnier des étudiants belges, 1901. |
Peu après, on retrouve cet air dans le Recueil de chants de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques, imprimé en 1907-1908. Il y est d'ailleurs suivi de la même chanson à boire : "Videz !"
Documents transmis par Benoît "Bacchus" P.nc.n |
"La Mère Gaspard" clôture encore les réunions de nombreuses sociétés estudiantines belges. Jacques Koot a décrit ce vieux cérémonial dans Io vivat ou les étudiants de l'Université, publié en 1983.
Les membres encore en forme s’avancent au milieu de la Corona, forment un cercle et chantent :
Il se fait tard et notre verre est vide.
Buvons, les amis, il n’en est pas question !
Tant pis, tant pis si les voisins stupides
N’aiment pas le bruit, les rires et les chansons.
Chaque membre heurte alors sa pinte contre celle de son voisin de gauche et chante :
Allons, la Mère Gaspard, encore un verre, encore un verre,
Allons, la Mère Gaspard encore un verre, il se fait tard
Si l’paternel, si l’paternel revient,
On lui dira qu’ son fils est toujours plein, plein, plein…
Celui qui choque son verre au mot "plein" le vide en afond puis il se retire. Lorsque la "victime" a vidé son verre, les membres recommencent à chanter "Allons, la mère Gaspard..." en choquant leurs verres. Les buveurs quittent donc le cercle l'un après l'autre, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.
Le Diable-au-Corps
Cette chanson à boire n'a peut-être pas été écrite en l'honneur de la famille de Jules Gaspar, le patron du cabaret du "Diable-au-Corps". Néanmoins, les étudiants de l'ULB, fidèles clients du "Diable", s'approprièrent le couplet. Le Bruxelles Universitaire de mai 1928 note ainsi qu'à l'occasion des trente ans du Diable-au-Corps, des Poils et des Anciens chantent au patron "Encore un verre, le père Gaspard, encore un verre, encore un verre, il n'est pas tard."
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