mardi 24 janvier 2012

Baptême et Burschification en Suisse

Un étudiant qui entre dans une Société estudiantine suisse ou allemande est d'abord Fuchs (renard, en allemand). Durant un ou deux semestres, il apprend les rites, les chants et l'histoire de la Société auprès du Fuchs-Major (F.-M., en abrégé) ; il est par ailleurs chargé du service de la bière pendant les séances avec les autres membres du Fuchsenstall (l'assemblée des Fuchsen).

Durant cette période d'apprentissage, il reçoit un vulgo, c'est-à-dire un surnom, au cours du baptème. Et à la fin de sa période de Fuchs, il peut être reçu Bursch (garçon, en allemand) si l'assemblée des Burschen (appelée Burschent-Convent) l'en juge digne. Pour cela, il sera entre autre interrogé sur le Comment (qui comporte les principaux rites de la Société) et sur le Biercomment (qui concerne les rites liés à la boisson).

Les principales règles du Comment sont celles que nous pratiquons en Kneipen et Cantus dans les universités belges. Lisez : (Tenue d'une Kneipe, d'un Cantus) , (Silentium ex ! Colloquium !) et (Réception dans une société d'étudiants)


Le Baptême, selon le Comment de l'Helvetia vaudoise, édité en 1988 :

Art. 130. - Un Fux doit être baptisé d'un vulgo.

Art. 131. - Le baptême a lieu pendant le temps de Fux. Le candidat au baptême choisit à cet effet une commission de 3 Burschen. Chaque vulgo proposé est suivi au moins d'un Ganz bu par le candidat.

Le Fux est tenu d'accepter un des vulgo proposés.

En cas d'incapacité manifeste du candidat à poursuivre le baptême, la Commission peut l'interrompre.

Pendant qu'elle rapporte, la Commission est omnipotente.

Art. 132. - Le baptême ne peut se casser. Une fois baptisé, le vulgo suivra l'Helvétien toute sa vie.

Art. 133. - Une fois que le candidat a choisi son vulgo, le F.-M. procède au baptême. Il récite la formule d'usage : "In nomine Gambrini, Bacchi Venerisque tibi nomen do ... (surnom) ... ; es, sis et eris in Helvetia nostra ... (surnom) ... in aeternum, amen" et baptise en versant une chope sur la tête du néophyte.


La Burschification, telle qu'elle est pratiquée à l'Helvetia vaudoise :

Art. 14. - C'est sur proposition du F.-M. ou de deux Burschen que le B.-C. (Burschen-Convent) statue sur l'admission d'un Fux à l'examen de Burschification.

Art. 15. - L'examen de Burschification comporte trois parties :
a) L'histoire de l'Helvétia ;
b) Chants helvétiens et académiques suivants:1, 2, 4, 6, 7, 9, 12, 15, 17, 18, 34, 35, 48, 55;
c) Statuts centraux, Règlement, Comment et Biercomment. Cet examen a lieu devant la Commission de Burschification.

Art. 16. - La Commission de Burschification est nommée par le Comité.

Art. 17. - Seuls les membres de la Commission procèdent à l'interrogation. Ils prennent leur décision à la majorité simple.

Art. 18. - La Commission de Burschification donne son préavis au B.-C. à qui revient la décision finale. Le B.-C. vote à main levée.

Art. 19. - Pour être burschifié, le Fux doit avoir rédigé son travail de Burschification et être en ordre avec la caisse des Füxe et celle de la section.

Art. 20. - En cas d'échec à l'examen de Burschification, le Fux est réintégré dans le Fuxenstall, mais perd tous les avantages financiers dont il jouissait auparavant.