Le cortège en monôme est - semble-t-il - apparu en France à la fin 19ème siècle. C'est à la même époque qu'il apparaît à l'ULB en 1888 (ou peu avant).
Le terme monôme serait né en 1878 à l'Ecole polytechnique française. C'est un jeu de mot sur "un seul homme" et une allusion à l'expression algébrique entre les parties de laquelle il n'y a pas de signe d'addition ou de soustraction.
Ce cortège étudiant -toujours pratiqué aujourd'hui - prend la forme d'une procession en file indienne, généralement effectuée la main sur l'épaule du voisin. Le plus souvent, on se déplace en tapant le pied gauche sur le sol et en traînant le pied droit.
Parmi les divers chants qui accompagnent le monôme des étudiants français, le "Monôme de Cluny" (écoutable ici) est assez évocateur du joyeux chaos engendré par le cortège :
Si un pékin traverse
Le monôme, le monôme
Si un pékin traverse
Il se fera fesser, fesser l' pékin.
Et si en fessant le pékin s'endommage,
Nous dirons ensemble au pékin courroucé :
Ah, il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille
Ah, il fallait pas, il fallait pas y aller.
Le monôme, le monôme
Si un pékin traverse
Il se fera fesser, fesser l' pékin.
Et si en fessant le pékin s'endommage,
Nous dirons ensemble au pékin courroucé :
Ah, il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille
Ah, il fallait pas, il fallait pas y aller.
Le monôme des Gadz'arts à Aix-en-Provence. Sur cette photo, les Gadz'arts portent la casquette. Date illisible mais la carte a probablement été envoyée peu après la Première guerre mondiale. |
Le monôme dess Gadz'arts à Aix-en-Provence, en 1924. |