Mais X.v..r H.b..t, animateur du site de la Chorale de l'ULB, nous signale avoir retrouvé le texte sous un titre identique dans le premier tome de l'"Album du gai chanteur", paru en 1859. La chanson y est attribuée à Nicolas Brazier (1783-1838).
La composition de Nicolas Brazier figure dans l'"Album" avec l'air de "Ma Tante Urlurette", tandis que celle de Bidus est reprise avec le rythme de "Turlurette" tant dans les "Péchés de jeunesse" que dans les "Fleurs du Mâle" de 1922.
C'est Brazier qui remporte le point : l'air a été en effet employé dans "Ma Tante Urlurette ou Le Chant du Coq", une folie-vaudeville de Désaugiers et Francis présentée pour la première fois en... 1806 à Paris. Brazier nomme d'ailleurs Désaugiers dans le premier couplet de sa chanson.
Cependant, le titre du vaudeville est un épouvantable jeu de mot sur "Ma tanturlurette", un air mentionné par Désaugiers et Francis pour chanter "Ce n'est Suzon ni Lison / Qui me trouble la raison / Amis, c'est la gentillette / Urlurette / Urlurette / Ma tante Urlurette." Cet air était manifestement connu du grand public : il est donc encore plus ancien que la pièce de théâtre.
Comme le conclut X.v..r H.b..t, il semble que Bidus se soit borné à retoucher les paroles d'une chanson assez ancienne...
Pour en savoir plus sur le rythme d'"Il faut boire", consultez l'article qui lui est consacré sur le site de la Chorale.