"Je conçois parfaitement qu'il faille poser une ligne directrice dans ce qui est proposé aux bleus pour que l'introduction dans la communauté soit possible, poursuit l'auteur. Le lien qui unit tous les baptisés et surtout un même cercle est avant tout le fait que tout le monde soit passé par là. Alors, oui : protégeons le patrimoine folklorique de chaque cercle. Mais est-il si compliqué d'envisager que chaque comité de baptême propose chaque année une nouvelle activité aux bleus ? Il suffirait de supprimer une des anciennes dont on peut penser qu'elle a été trop faite". L'auteur souligne que cette réforme demande d'oser sortir des "sentiers battus" pour transmettre les valeurs du folklore étudiant aux bleus.
Qui dit réforme dit évolution. Aussi, l'auteur jette-t-il un coup d'oeil dans le rétroviseur : "Quand on pense qu'il y a trente ans on récurait les pavés de la Grand-Place à la brosse à chiotte et quand on sait ce qu'on fait de nos jours, il est indéniable que le folklore a évolué et que cette évolution doit se poursuivre. Peut-être pas continuer sur la voie du "plus trash" mais sûrement en revenant à ces activités plus ludiques, tout en gardant la forme de jeu de rôle. Je dis bien évoluer et pourtant je parle de retourner à ce qu'on a pu faire il y a trente ans, ce qui peut apparaître comme une régression. Toutefois, il me semble que, depuis trop longtemps, on s'est engagé dans cette course au trash et qu'il faudrait la stopper au plus vite."
On rejoint l'auteur de cet article : l'intégration des bleus par le "jeu de rôle" du baptême, par une sorte de carnaval ou de pièce de théâtre, n'exclut en rien les activités ludiques et innovantes. On écrirait même que l'amusement des bleus est la condition sine qua non de leur participation à la vie de leur cercle facultaire. Il suffit de regarder ces quelques photos de baptême bon enfant (ci-dessous), prises dans les années 1960, pour s'en convaincre.
Années1960. Descente d'auditoire du Cercle polytechnique dans le bâtiment U. Le Poils se livrent aux joies du cours bidon. |
Années 1960. Dans un auditoire du bâtiment U, les bleus - munis d'une tétine - applaudissent le prof du cours bidon. |
Années 1960. Début du baptême : les bleus font la chenille dans le Square Groupe G. |
Années 1960. Fin du baptême : les bleus, sapés en valeureux vikings, prêts à partir à l'assaut de la cérémonie de baptême. |
Années 1960. Les bleus à l'assaut d'un drakkar (hum, d'un tram), en route pour la cérémonie de baptême. |